BIOGRAPHE FAMILIALE

Je suis née à Lyon d’une famille muette sur sa généalogie.

Plus exactement, l’une des branches parlait pour ne rien dire, l’autre était totalement muette.

C’était un non sujet.

Je me souviens avoir fait, comme tout bon « 5ème » qui se respecte, mon arbre généalogique jusqu’à mes arrières-grands-parents pour le cours d’Histoire-Géographie. Je n’obtiens que le strict minimum, et à l’époque, soyons honnêtes, mes ancêtres m’indiffèrent.

Quinze ans plus tard, j’annonce que je pars travailler à deux pas de la Baie des Anges

Je découvre avec étonnement qu’un frère de mon grand-père, mon arrière-grand-père et ses parents sont enterrés au Cimetière Caucade sur les hauteurs de Nice. « On » m’annonce ça, innocemment, entre la poire et le fromage, à 27 ans. Pire ou mieux ( raie la mention inutile ), mon arrière arrière-grand-mère, Maria RIDER, dont le nom n’a pas dû être prononcé depuis plus de 50 ans, est anglaise. Ces anglais que son petit-fils, mon grand-père, haïssait cordialement. What a fuck ?!!!

Incompréhension totale. 

Comment avait on pu taire une information so chic ?!

Bref, pas le temps de m’appesantir sur la question, je me casse à Nice, loin de ces non-dits. Et je peux l’écrire aujourd’hui, ce n’est rien de le dire …

Je m’empresse d’aller fleurir mes « nouveaux ancêtres ».

Et je passe à autre chose.

« L’autre chose » naît le 5 janvier 2002, elle mesure 50 cm et pèse 3,150 kg. Dès ce samedi soir vers vingt-trois heures, je comprends que je suis un maillon de ce tout et qu’ils me sont nécessaires, avec ma fille, pour « grandir ». Que j’ai besoin de faire revivre, ne serait-ce que sur un bout de papier, ces gens qui m’ont précédée. 

Il paraît qu’il faut des racines et des ailes pour grandir. Pour les racines, je fouillerai avec acharnement ( mon deuxième prénom ) pour l’être à qui j’ai imposé cette vie sur terre. Pour les ailes, je ferai de mon mieux avec mes tripes.

Je veux briser ce silence pernicieux qui cache sans doute bien des drames anciens qui continuent à hanter les miens. Mais cela, je n’en ai évidemment nullement conscience quand je me lance.

J’envoie des lettres aux mairies pour obtenir des actes : naissance, mariage, décès. J’aime écrire et la numérisation n’est pas monnaie courante en 2003. Doucement, l’arbre s’étoffe. 

Moment de grâce, le 31 mai 2004, lorsque nous visitons virtuellement le cimetière d’Oran, où a été temporairement enterré le fameux frère de mon grand- Père, avant son rapatriement à Nice. Eugène Jacques, décédé le 31 mai 1944 … frisson incontrôlable à chaque fois que j’en parle. Un prénom oublié des mémoires, qui « reprend vie » grâce à nous. Un héros, tombé pour la France, qui plus est.

Comme ceux qui parlaient pour ne rien dire deviennent nauséeux à l’idée d’aborder les leurs, je m’adresse aux muets. Plus exactement, à celle dont on m’a dit « ne lui parle pas des morts, tu vas lui faire de la peine ». 

Dieu merci, il m’arrive de ne pas écouter les conseils des « sages ». Ma grand-mère de presque 90 ans était intarissable. Malheureusement, j’ai trop attendu pour la questionner, elle n’a pas eu le temps de me délivrer tout son savoir. Nous n’avions jamais été proche, ce n’était pas une « Mamie gâteau », mais j’ai été heureuse de ces moments avec elle. Heureuse de la voir parfois rire en me racontant le passé, elle dont je n’avais jamais vraiment croisé le sourire. J’ai découvert avec joie l’humaine derrière la façade austère. Il n’est vraiment JAMAIS trop tard pour faire la connaissance des siens.

Cette branche là est désormais bien complète. Il nous reste une question dont nous n’aurons jamais la réponse : pourquoi Eugène ( oui encore un ! ) quitte Arc et Senans ( avant 1862 ) pour vivre en Angleterre ? Mystère à jamais entier, à moins que je ne me mette à faire tourner les tables. Why not ? 

Nous savons seulement qu’il épouse Maria Rider en 1862, sans doute par dépit. Il est amoureux de l’aînée des sœurs Rider, mais sa main lui est refusée. Les parents de Maria possèdent une maternité à Leek, dans le Staffordshire. Celle-ci doit revenir à l’Aînée et il n’est, j’imagine, pas question qu’elle tombe dans le giron d’un mangeur de grenouilles !

Passons à l’autre branche. Sans l’aide des principaux intéressés, nous la nourrissons laborieusement. En 2017, il nous reste un mystère à éclaircir. D’autres ont cherché avant nous sans succès. La seule qui pourrait parler, n’est au courant de rien. Mais nous sommes tenaces. 

Grâce à une information, plutôt vague, glanée auprès de ma tante et à une ouverture toute récente des numérisations nous intéressant, nous trouvons trace de notre dernier absent. Et quelle trace ! Je lui ai consacré une nouvelle romancée et malheureusement il y a bien plus de biographie que de fiction dans ce texte. 

Celle qui ne savait pas, savait mais ne l’avouera jamais. Elle ne s’étonne pas un seul instant de ce qu’elle apprend. Accordons lui le bénéfice du doute, peut-être avait-elle enfoui ce drame très profondément, pour rendre l’indicible invisible.

Cette branche porte mille drames.

Oui, les secrets de famille détruisent non seulement ceux qui les connaissent, mais aussi ceux d’après, qui n’en ont pas connaissance « consciemment ».

Mettre des mots sur tout « ça » permet de mieux respirer, de laisser leurs drames aux concernés, de ne plus se sentir partie prenante.

Faire partie de cette lignée, avec détachement mais respect.

Si vous avez envie de faire ce travail de mise en écrit de votre arbre ou juste de votre vie, je peux désormais vous accompagner. 

Comme l’atelier ne me suffisait pas, que l’écriture m’est indispensable, j’ai décidé d’ajouter une corde à mon arc. Et c’est celle où la question de la légitimité ne s’est pas posée un seul instant. 

Si le syndrome de l’imposteur s’invite souvent dans l’atelier, il n’a pas montré son nez ici. Peut-être parce que l’écriture est vraiment « mon truc à moi ». Et que même si j’ai des facilités indéniables pour les arts du fils, je n’ai fait que perpétuer inconsciemment  la tradition familiale. 

Alors voilà, je suis désormais biographe familiale, prête à faire le récit de vos ancêtres si vous avez fait votre arbre. Ou peut-être avez-vous envie de transmettre à vos enfants et petits-enfants le récit de votre vie, de celle de vos parents, tout simplement, pour garder une trace.

GENEATHERAPY

INFORMATIONS

Vous avez envie de coucher sur papier l’histoire de votre famille ou la vôtre tout simplement. Je suis là pour vous écouter, vous questionner et mettre des mots sur vos souvenirs. Les échanges peuvent se faire en face à face, au téléphone ou en visioconférence ( Skype, FaceTime, WhatsApp, Zoom ).

Un premier entretien nous permettra de définir votre projet. Si vous vous sentez en confiance et êtes prêts à vous lancer, nous définirons ensemble un planning d’entretiens. Rythme soutenu ou non, c’est vous qui déciderez. Ce premier rendez-vous ne vous engage en rien.

Lors des entretiens qui suivent, vous serez le centre de mon attention, je serai là pour vous rassurer et vous aider à libérer votre parole. Nos échanges seront enregistrés pour garder une première trace de votre histoire et revenir dessus si nécessaire.

 Ces échanges feront certainement surgir d’autres souvenirs qu’il sera nécessaire de consigner dans un carnet pour l’entretien suivant. Plus nous échangerons, plus des anecdotes, des moments de vie vous reviendront en mémoire !

 Après chaque entretien, je mettrai par écrit vos paroles en restant fidèle à vos propos tout en l’adaptant à l’écrit, afin d’obtenir un récit agréable à lire. 

 Il sera possible d’illustrer le récit par des photos ou dessins que vous me confierez.

Le récit pourra être matérialisé par un livre papier ou rester sous format numérique selon vos désirs.

CONDITIONS ET TARIFS

Un accompagnement  comprend : les entretiens, la mise en mots de vos paroles, la mise en page des textes et photos, les relectures et corrections,  une impression sur papier A4 et sa version numérique.

S’agissant d’un travail sur-mesure, un devis sera établi avec deux informations : le  tarif horaire unique de 35 € et le nombre d’heures minimum nécessaires à la réalisation du projet.

Une heure d’entretien nécessite au moins 4 heures de travail de ma part : écriture et correction.

Cela implique qu’une heure d’entretien, génère 4 heures de travail, soit 5 heures à 35 €/H, un total de 175 €

Le nombre de pages est variable selon la densité du récit.

Vous avez la maîtrise de votre budget puisque le règlement s’effectue au fil des entretiens, aucun règlement n’est demandé à l’avance, hormis cas particuliers définis au départ. Cela vous permet de moduler le nombre d’heures d’entretien à votre convenance.

Hormis pour un contrat d’une heure d’entretien, le travail va s’échelonner sur plusieurs mois. Si vous avez besoin d’une livraison à une date précise, il est indispensable de le signaler dès le premier rendez-vous.

La création d’un livre papier et la fourniture d’exemplaires sont optionnelles et font l’objet d’un devis sur demande.

Les tarifs sont non soumis à la TVA selon l’article 293 b du code général des Impôts

Je vous assure de ma discrétion totale sur nos échanges .

Je suis également à votre disposition pour la rédaction d’autres documents : lettre, discours, carnet de voyage ou autre.

 

MON PARCOURS

Les mots me passionnent depuis l’enfance. 

En 2006, j’ai ouvert un blog. D’abord tourné vers les loisirs créatifs, il s’est étoffé de mes propres textes.

En 2012, j’ai rejoint la vague Instagram et y développe d’autres mots, avec mes photos.

J’ai proposé à 2 reprises des nouvelles au Festival du Polar de Villeneuve les Avignon.

 

SOUFFRANCES AU TRAVAIL

En 2019, j’ai participé à l’élaboration d’un livre sur le Burn Out.

Notre livre « Souffrances au Travail » dirigé par Isabelle Bordat est sorti en février 2022 au Editions Marie B.

Passionnée par mille choses, j’ai également une activité de créatrice textile, je conjugue ces deux activités avec passion !